LA VOITURE TOUJOURS UTILISÉE, LES TRANSPORTS EN COMMUN PLÉBISCITÉS
93 % des jeunes ont accès à une solution de transport motorisée et 50 % d’entre eux utilisent la voiture pour les trajets du quotidien (Source). Une première idée reçue vole ici en éclats : non, les millennials ne tournent pas massivement le dos à la voiture. Cependant les usages en matière de mobilité évoluent avec les générations : les jeunes accordent une place plus importante aux transports en commun. Ainsi, ils sont 29 % à les utiliser au quotidien, contre seulement 14 % en moyenne dans l’intégralité de la population française (Source). Une tendance de fond qui se confirme dans de nombreux pays. Même aux États-Unis, où les millennials évoluent pourtant dans un environnement centré sur l’automobile, 43 % des moins de 30 ans empruntent les transports en commun une fois par semaine, contre seulement 12 % des 30 à 60 ans (Source). Comment décrypter cette évolution générale ? Tout d’abord par le lieu de résidence : les jeunes vivent souvent en zone urbaine avec un accès facilité aux bus, autocars, trains… 43 % des citadins français âgés de 18 à 30 ans les utilisent pour leurs déplacements quotidiens, alors que 73 % des jeunes ruraux utilisent la voiture. Par ailleurs, la voiture individuelle n’est plus, pour les millennials, le symbole de l’autonomie. Ils lui substituent par exemple des solutions de partage et de covoiturage(Source) .
LA MOBILITÉ PARFOIS SOURCE D’INQUIÉTUDE
28 % des jeunes Français considèrent leurs déplacements comme source d’angoisse et 29 % y décèlent même une « épreuve »(Source). Des données qui peuvent surprendre et qui sont à mettre en corrélation avec leur statut social. En effet, plus un jeune est inséré, plus il a une vision positive de la mobilité. 87 % des millennials CSP + et diplômés du supérieur estiment que les transports sont un moyen d’accéder à des services et des équipements (Source). Mais les jeunes locataires du parc social et les jeunes peu diplômés y voient avant tout une cause de stress. Ainsi, 41 % des millennials qui ne disposent pas d’une automobile ou d’un accès aux transports en commun voient dans le déplacement une source d’anxiété (Source). Cette impression peut se traduire concrètement par un renoncement aux activités envisagées, qu’elles soient sociales ou professionnelles. Par ailleurs, l’inquiétude trouve aussi une explication conjoncturelle : comme l’ensemble de la population, les millennials ont été fortement marqués par les récents attentats terroristes et portent un regard teinté d’appréhension sur l’espace public, notamment sur les transports en commun.
LA MOBILITÉ, FACTEUR D’AUTONOMIE SURTOUT QUAND ELLE EST ALLIÉE AU DIGITAL
La mobilité est un facteur d’autonomie pour 91 % des jeunes Français (Source). Mais elle n’est pas le seul : l’accès à l’emploi (qui détermine l’autonomie financière) et à son propre logement (en tant que locataire ou propriétaire) joue aussi un rôle déterminant. Sans oublier l’accès aux nouvelles technologies. Celui-ci s’affirme en effet comme un prérequis pour les 18-30 ans qui ont toujours connu un monde connecté. Cette dimension est importante dans l’usage des transports : 70 % des millennials ont adopté une application indiquant le meilleur mode de transport en temps réel, et 81 % souhaiteraient disposer du même outil pour localiser les places de parking disponibles (Source).