Point de vue
« Nous avons besoin des solutions de micromobilité pour élargir nos options. Nous nous efforçons d’établir le juste équilibre entre enrichissement de l’offre et sécurité des citoyens, notamment sur les trottoirs. »
Jeremy Yap, Directeur général délégué, Transport public, Politique et Planification au sein de Land Transport Authority (LTA), Singapour
« À Singapour, la loi sur la mobilité (Singapore’s Active Mobility Act) en vigueur depuis le 1er mai 2018 vise à développer de manière sûre et durable l’écosystème des engins de déplacement personnels (EDP). Aujourd’hui, pour opérer au sein de l’espace public, les entreprises de micromobilité (comme les fournisseurs de vélos ou de trottinettes en libre-service) doivent obtenir une accréditation. Nous avons deux niveaux de licence : une complète, et une autre consacrée aux « débutants ». En effet, à Singapour, toutes les nouvelles entreprises sont considérées comme telles. La taille de leur flotte est ainsi contrôlée pour permettre à la LTA d’évaluer leur capacité à exploiter un service de mobilité partagée de manière responsable, avant de leur accorder une licence complète et définitive. »
Les critères d’évaluation comprennent : les plans de stationnement, la capacité des exploitants à maintenir un bon taux d’utilisation pour leur flotte, le respect des exigences de sécurité incendie des engins motorisés, et l’enregistrement des données.
Nous nous efforçons d’établir le juste équilibre entre la sécurité – notamment sur les trottoirs – et la micromobilité. Qu’ils soient en libre-service ou privés, les EDP ne sont autorisés sur les trottoirs qu’à certaines conditions : leur vitesse doit être plafonnée et ils doivent obligatoirement être enregistrés auprès des autorités compétentes. Cela facilite leur identification, et par la suite leur signalement et leur régulation, tout en garantissant la sécurité de tous.
L’éducation du public, en particulier des enfants et des jeunes, afin d’enseigner très tôt un bon comportement en tant qu’utilisateur d’EDP, est une autre priorité. Sur ce sujet, notre équipe mobilité fait du très bon travail en communiquant activement sur les médias sociaux et via d’autres canaux.
À la LTA, nous sommes convaincus que l’élaboration d’un code de conduite qui s’ancrera progressivement dans les normes sociales encouragera et facilitera la micromobilité. Car nous avons besoin d’elle pour élargir les options de mobilité et proposer une alternative à la mobilité traditionnelle ; avec les EDP, nous répondons aussi aux problématiques liées aux premier et dernier kilomètres du parcours.